10. Amitiés d'après-guerre

Enfants nes en dordogne

Photo des enfants de Plobsheim nés en Dordogne en 39/40 
lors de la fête de la Libération en 1945

Si cette guerre va longtemps laisser des traces dans les cœurs des Pobsheimois, elle va faire naitre aussi de véritables amitiés. 

  • Pendant des années, un soldat de la 2ème DB rendra régulièrement visite à la famille Lutz. Charles rappelle l'anecdote familiale :
    "Le jour de la libération de Plobsheim, un char vient se garer dans la cour familiale rue de la retraite. Pourquoi dans cette cour ? Je ne sais pas. 

Ce qui est sûr, c'est qu'un certain nombre de soldats est resté à Plobsheim après la libération pour sécuriser le village. 
Un des soldats, Raymond Thomann, va mettre en place un câble électrique, de la batterie du char jusqu'à la cuisine. 
Il faut savoir que l'usine électrique de Strasbourg avait été bombardée un an auparavant et depuis, il n'y avait plus d'électricité dans le village.
Quelle joie d'avoir à nouveau de la lumière, même si le couvre-feu est encore en vigueur et que les vitres sont obscurcies par des cartons !
Cela liera ma famille à ce soldat originaire de Saint Sorlin près de Cancale.
Raymond Thomann reviendra souvent en Alsace par la suite et il ne manquera jamais de nous rendre visite."

  • En novembre 1993, une lettre émouvante va être adressée à la mairie par un ancien soldat de la 2ème DB.
    A l'âge de 20 ans, Richard Didio a participé à la libération de Plobsheim et a tenu à partager ses souvenirs avec les habitants de la commune.
    Il conclut sa longue lettre par : « Ce jour-là (c'est-à-dire le 28 novembre 1944), un peu de mon cœur est resté à Plobsheim.»
     

L'intégralité de la lettre est à lire ici.

  • Les liens les plus forts vont bien sûr être noués avec les habitants de Port-Sainte-Foy qui ont accueilli et hébergé 850 habitants de Plobsheim pendant plus de 11 mois. 

Le 2 mai 1998, une charte de jumelage liant Plobsheim à Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt a été signée par Joël Creton et Gérard Kammerer, maires des deux communes. Depuis cette date, les rencontres sont fréquentes et l'amitié née entre 1939 et 1940 n'a fait que se renforcer.

"Ce n'est qu'avec le passé qu'on construit l'avenir."
Puisse cette citation d'Anatole France nous accompagner, de même que le souvenir des 61 victimes de Plobsheim que nous continuerons d'honorer.


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