En 1681, la ville de Strasbourg est rattachée après trente trois années de résistance au royaume de France. Christophe de Güntzer et son beau-frère Jean Nicolas de Kempfer ayant joué un rôle dans cette reddition, Louis XIV leur offre le village de Plobsheim pour les remercier (voir acte de donation ci-dessous). Le 5 juin 1684, Plobsheim est définitivement retiré aux Zorn qui perdent alors leur statut de seigneurs du village et les habitants du château (Georg Wolf Roeder von Diersburg, son épouse Eve Suzanne Zorn von Plobsheim et leurs quatre enfants) doivent le quitter pour faire place aux familles Güntzer et Kempfer. Les Zorn eurent beau protester, leurs revendications seront rejetées par le Conseil souverain d’Alsace à deux reprises, en 1685 et 1714.
Dans le terrier* de 1688-1689, le château est décrit comme suit :
"Le dénommé nouveau château est constitué du château en lui-même, une maison pour l'intendant seigneurial, de bâtiments pour les bêtes, granges, potager, vignoble et verger."
La totalité du terrain entre les rues de la Retraite, du Château, Boistel, et du Général Leclerc (mise à part la maison de la veuve de Jacob Schleyer) appartient à cette époque aux seigneurs de Plobsheim. Une forge seigneuriale, occupée par Hans Michel Metzger, donne alors sur la rue de la Retraite.
On ne sait pas qui exactement loge dans le château à partir de ce moment-là.
Par contre, on sait qu'en 1775, Jean Baptiste de Kempfer achète les parts de la famille Güntzer pour devenir l'unique propriétaire du château. Ils s’y installent et les Güntzer construisent leur résidence "le Güntzerschloss" en 1705 dans la rue de l’Église.
* Explication :
Le terrier ou papier terrier est un registre qui renferme les lois et usages d'une seigneurie, les droits et conditions des personnes et des biens-fonds dans l'étendue de la seigneurie, les déclarations des censitaires, les baux à cens, les procès-verbaux des limites de justice, le dénombrement de tous les droits de la seigneurie.