C’était un travail très dur à cause de la poussière et de la chaleur dans la grange. Les souris, dérangées, couraient dans tous les sens. Ceux qui se trouvaient sur le tas de céréales nouaient le bas de leur pantalon pour que les rongeurs ne puissent pas y grimper !
La journée démarrait à 6 heures avec une bonne gorgée de schnaps, le moteur de la machine ronronnait déjà. Puis les hommes rejoignaient leur poste. Vers 7h30, venait une pause d’une bonne demi-heure pour avaler du café, une soupe de flocons d’avoine ou même du vin «fabrication maison», du pain beurré avec de la charcuterie. C’était déjà le moment des premières blagues ! Le travail se poursuivait ensuite jusqu’à midi, heure du repas, très apprécié. Pour la préparation de ces repas, les voisines prêtaient souvent main-forte à la maîtresse de maison dont la réputation était en jeu. Parfois la soirée se terminait tard sur un air d’accordéon et de chants. Tous les enfants du quartier se retrouvaient pour s’amuser dans la cour. Malheureusement il fallait penser au lendemain car l’activité allait reprendre tôt le matin dans une autre ferme.
Mais en 1959, l’arrivée de la première moissonneuse-batteuse mit fin à cette belle aventure collective.
Le "Maschineschopf" ne servant plus, il a été démoli en 2005 et remplacé par la suite par la caserne des pompiers.